•   Le venin agit quant à lui sur les fonctions nobles de l'organisme et provoque ainsi des arrêts cardiaques, par exemple. Il est présent chez de nombreux animaux qui l'utilisent pour se protéger de leurs prédateurs en le leur injectant par morsure ou piqûre. L'Homme s'en est alors servi à sa propre encontre pour mettre fin à ses jours, comme la dernière Reine d'Egypte, ou à celle de ses proches. Avec plus de 30 mille espèces, les araignées constituent la famille d'animaux venimeux la plus représentée sur la planète, mais moins d'une centaine sont vraiment dangereuses, notamment chez nousParmi les plus mortelles, nous pouvons citer: les veuves noires (présentent aux Etats-Unis et au Canada) qui paralysent la respiration, les tarentules, dont Lycosa tarentula est le nom scientifique complet, (Sud des Etats-Unis) qui ont fait l'objet d'une nombreuse littérature depuis le Moyen-Age  comme le Sertum Paple de Venenis écrit en 1352 par Giuglielmo di Marra ou il y rapporte les croyances qui prêtent à cette araignée une sensibilité musicale particulière et le Bestiaire de Léonard De Vinci (aux environs de 1494), ou encore les araignées recluses brunes (Sud des Etats-Unis) qui provoquent des nécroses de la peau et des tissus.

      Il existe aussi de nombreux poisons minéraux tels que le plomb qui attaque le système nerveux central. En effet, en se fixant sur certains enzymes, le plomb empêche leur fonctionnement

     Le poison a également une place importante dans l'histoire, et notamment les poisons à action immédiate, comme la ricine. Restée dans les mémoires lors du "Parapluie Bulgare" à l'occasion du meurtre d'un reporter bulgare avec un parapluie truqué injectant cette protéine très toxique extraite du ricin, une plante. Considérée  comme la plante la plus meurtrière au monde elle est présente dans le monde entier (les jardins..) et est connue pour ses propriétés médicinales et, surtout, pour sa capacité à terrasser n'importe quel animal (et humain) grâce à la production d'une toxine mortelle, la ricine, 6000 fois plus toxique que le cyanure. Ce poison fait aujourd'hui partie de l'arsenal des bioterroristes.


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  •    Synthèse personnelle : Léa

     

       Dans le cadre des Travaux Personnelles Encadrés, nous a avons constitué un groupe de 3 personnes : Salomée, Aristide et moi-même. Nous avons choisi le sujet Les poisons, et la problématique qui s'y rattache est : Dans quelles mesures les effets et les caractéristiques des poisons sont-ils représentés dans la littérature?

     

        Nous pouvons diviser les étapes du travail en 3 parties :

    -Les 2 premières séances, nous avons cherché un sujet et une problématique qui s'y rattache.

    -Puis, 8 séances (avec d'autres séances en-dehors des horaires de TPE, par exemple à la BPI) pour étudier le sujet, chercher des informations sur le propos, analyser les différents aspects du thème, et chercher des livres scientifiques, romans, pièce de théâtre, poèmes, qui traitent du poison.

    -Enfin, les dernières séances pour chercher les différentes formes de production que l'on peut réaliser, chercher une forme pertinente qui mettent en valeur nos travaux. Puis nous, avons eu des entretiens avec des spécialistes en toxicologie pour finaliser nos recherches.

       Depuis le début des TPE, nous avons travaillé en groupe pour le choix du sujet, chacun donnant des suggestions et ses impressions. Puis nous avons répartis les  recherches à faire pour rassembler les informations ensemble à la fin. Nous sommes beaucoup allés à la BPI (bibliothèque Public d'information [centre Georges Pompidou]) pour faire nos recherches, pendant l'une de nos séances de TPE, mais surtout en dehors des heures de cours. Ensuite, on a cherché un plan liant littérature et physique-chimie répondant à la problématique ensemble, pour enfin répartir les tâches. Aristide s'est occupé de la partie II sur le théâtre et la Ciguë, Salomée de la partie III sur la Poésie et l'opium et moi de la partie IV sur les romans et l'arsenic. Nous avons réparti les parties à traiter selon les recherches qu'on a effectuées, et en exploitant les connaissances et facilités de chacun.

      Le choix du sujet était difficile, chacun proposait des sujets mais aucun n'intéressait assez chacun des membres du groupe. Mais le problème a été résolu lorsqu'après, avoir fait quelques recherches sur les poisons, nous étions tous d'accord pour le traiter, connaissant déjà des œuvres littéraires qui en résultent. La difficulté aussi était de s'éloigner du cadre "trop scolaire", nous avons toujours été confronté à utiliser des méthodes de travail qui sont enseignées à l'école, et prendre du recul n'était pas facile, d'où le choix d'un blog internet comme production finale.

    Le TPE est une expérience enrichissante. Elle nous apprend à devoir nous organiser de  manière à ne pas ralentir ses camarades. elle nous enseigne également une leçon d'humilité, lorsque par exemple nous devons réécrire une partie car elle est trop catalogue, ou peu pertinente. Savoir accepter les commentaires est parfois plus difficile que l'on pense. Je pense que la réelle difficulté de ce TPE est de parvenir à rester soudés, à garder un bon travail d'équipe. De surcroît, le TPE m'a permis d'approfondir mes connaissances sur le poison et la littérature qui le sublime.

     

     


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  •   Les drogues sont des substances qui modifient les sensations et le comportement du consommateur en agissant sur son système nerveux central. Ils deviennent poisons lorsqu'ils entraînent une mort, souvent dans les cas d'overdose. Les drogues suivent la règle de Paracelse. 

     Le cerveau est le système nerveux central (SNC) relié au système nerveux périphérique dont il commande l'activité. Il reçoit toute information avec le monde extérieur et intérieur grâce au système de communication entre les neurones, cellules essentielles du système nerveux, et par les substances chimiques appelées neurotransmetteurs (sécrétées par les terminaisons du neurone, les neurotransmetteurs véhiculent donc le message de neurone en neurone).De la drogue aux poisons Le cerveau traite l'information comme un système électrique par le déplacement d'ions positifs et négatifs dont la continuité est assurée par les neurotransmetteurs qui se déversent dans l'espace synaptique entre neurones transmetteurs et receveurs. L'espace synaptique étant la zone de jonction entre deux neurones, lieu de passage du message nerveux cheminant d'une cellule à l'autre.

     L'usage d'une drogue entraîne une action directe sur les centres cérébraux, qui se traduira par des effets soit d'excitation, soit de stupéfaction ou d'enivrement, selon le neurotransmetteur qui sera concerné par l'action chimique de la substance (exemples: la cocaïne est un excitant du SNC, l'héroïne est un stupéfiant et le cannabis un enivrant). Ce sont des psychotropes. C'est dans la recherche du plaisir ou dans une quête d'apaisement que les drogues sont utilisées mais peuvent, dès le premier usage, agir comme un poison (par exemple le subutex, médicament de substitution pour l'héroïnomane, devient un poison pour celui qui n'est pas toxicomane). En effet nous pouvons distinguer dans  le cerveau 3 centres déterminants dans l'action des drogues sur l'individu: le centre du plaisir, celui de la mémoire, et de la douleur qui sont gérés par des neurotransmetteurs tels que l'adrénaline ou la dopamine. La recherche du plaisir par l'utilisation d'une drogue est mémorisée dès la première prise, et en cas d'usage régulier la drogue prendra la place du neurotransmetteur correspondant qui ne sera plus sécrété par les terminaisons nerveuses. Le centre de douleur sera alors activé pour introduire le produit toxique qui calmera la souffrance stimulée par l'absence de neurotransmetteur. Par exemple, le cannabis remplace la dopamine, qui sera à nouveau sécrété après un sevrage confirmé, c'est-à-dire sur un laps de temps long. Ce laps de temps est variable selon la drogue. Le produit actif du cannabis, le THC, étant dissous dans les graisses du neurone, s'élimine lentement. C'est pourquoi le cannabis est communément appelé drogue "douce" car la dépendance est masquée. 

      Nous pouvons donc distinguer différents types de poisons: ceux agissant sur le long terme, comme les drogues qui interviennent principalement au niveau du système nerveux central, et qui en cas d'abus entraînent la mort, ou encore la datura, et qui peuvent, pour la plupart, être utilisés en tant que médicaments suivant la dose. La deuxième catégorie de poisons agissent directement sur le corps et provoque une mort instantanée comme le cyanure, l'arsenic, la ciguë, mais encore les venins.


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    L'Arsenic et le roman

     

      L'arsenic est un poison découvert par Ko hung en l'an 300 en Chine. Depuis ce jour, l'Homme étudie cette espèce chimique en le transformant à différents états physique, pour exploiter ses caractéristiques nocives et toxiques mais aussi ses vertus miraculeux. Le plus souvent utilisé comme une arme meurtrière, l'arsenic est utilisé à maintes reprises pour donner la mort; une mort par empoisonnement qui devient une grande source d'inspiration pour les auteurs littéraires tels que Shakespeare pour sa tragédie Roméo et Juliette ou Gustave Flaubert pour son célèbre roman Madame Bovary, sans oublier François Mauriac pour son roman Thérèse Desqueyroux.

     

    I. L'arsenic, une espèce chimique suscitant l'intérêt

    Le Roman et l'Arsenic

      L'arsenic est élément chimique métalloïde c'est-à-dire un élément semi-métallique (possède des proprietés entre métal et non-métal), appartenant à la famille des pnictogènes, qui fait parti de la 15ème colonne de la classsification des périodiques des éléments chimiques. L'état physique du corps pur simple à 25°C et à 1,013Bar de pression atmosphérique de l'arsenic est solide. Son symbole chimique est As33.

      L'arsenic possède 33 isotopes connus, un des seuls arsenics stables est l'arsenic 75 nucléons (42 neutrons) et est le seul présent dans la nature sous forme de minerais et de sulfures, le plus stable étant 73As mais ne vie que 80 jours.

      Sa masse atomique est de 74,92160(2) u.

      L'arsenic est présent naturellement dans de nombreux roches et sédiments, d'où il peut migrer dans les eaux potables.

      Il faut rappeler que l'arsenic existe sous plusieurs formes chimiques, on peut les classifier en deux groupes : l'arsenic organique et l'arsenic inorganique. D'une part, on distingue l'arsenic inorganique formé par combinaison de l'arsenic avec d'autres éléments comme l'oxygène, le chlore et le soufre, et qui est considéré comme toxique pour la santé humaine. D'autre part, on a l'arsenic organique formé de la combinaison de l'arsenic avec le carbone et l'hydrogène; l'arsenic organique obtenu est peu nocif pour l'homme.

    II. Les différentes formes d'arsenic

    Le trioxyde d'arsenic, un poison violent. 

      Voici lLe Roman et l'Arsenica formule de la molécule du trioxyde d'arsenic qui est un composé inorganique. 

      Le trioxyde d'arsenic, aussi appelé anhydride arsénieux, est l'une des forme oxydées de l'arsenic qui est célèbre car on le retrouve dans des produits toxiques courants comme la mort aux rats, un raticide et aussi dans des oeuvres littéraLe Roman et l'Arsenicires telles que Madame Bovary de Flaubert. Il existe à l'état naturel sous le nom de "fleur d'arsenic", et a l'aspect d'une poudre blanche inodore ou de cristaux transparents, comme dans le roman Madame Bovary où Emma Bovary la mange .. "La clef tourna dans la serrure, et elle alla droit vers la troisième tablette, tant son souvenir la guidait bien, saisit le bocal bleu, en arracha le bouchon, y fourra sa main, et la retirant pleine d'une poudre blanche, elle se mit à manger à même." extrait de Madame Bovary (1857) Cette "poudre blanche" citée plus tôt, est bien la poudre de trioxyde d'arsenic qui est un acide amphotère.

      Le trioxyde d'arsenic est obtenu par : 

    - la combustion de l'arsenic dans l'air traduit par l'équation chimique suivante:

    4 As + 3 O2 -> 2 AS2O3

    - l'hydrolyse du trichlorure d'arsenic AsCl3, c'est-à-dire en la décomposant par l'eau grâce à des ions H3O+ et OH-

    -le chauffage de minéraux contenant de l'arsenic comme les pyrites (souvent utilisés dans l'industrie). Le trioxyde d'arsenic s'échappe dans des tuyaux sous forme de fumée volatile que l'on recueille sous forme de poudre blanche. Cette transformation chimique se traduit par l'équation chimique : 2 FeAsS + 5 O2 -> Fe2O3+2 SO2 + AS2O3. 

     

    L'arsenic rouge: le réalgar

    Le Roman et l'Arsenic  Le réalgar est une espèce minérale composé de sulfure d'arsenic de formule AS4S4, légèrement fusible produisant des vapeurs toxiques.

      C'est un minéral photosensible et sera modifié en pararéalgar s'il est en exposition prolongé à la lumière, qui est une poudre jaune proche du Orpiment.

      Dans la littérature, l'arsenic rouge est aussi utilisé pour commettre des crimes, comme c'est dans le cas dans le roman policier Colère de Dieu de Paul Harding, où l'arsenic rouge est employé pour faire disparaître une épouse gênante. La couleur rouge de la molécule est utilisé comme un symbole du crime, voir même une métaphore du sang, comme nous le montre un autre meurtre dans le roman la Galerie du Rossignol de Harding, où l'arsenic rouge est mélangé avec de la belladone.

    L'arsenic jaune: l'orpiment

      L'orpiment est une espèce minérale composée de trisulfure d'arsenic de formule AS2S3 avec des taces de mercure, germanium et antimoine. Il a longtemps été employé comme pigment (jaune orpiment).

     Malgré sa toxicité, l'orpiment a été utilisé depuis l'Antiquité comme pigment dans les peintures, cosmétiques, et les écritures). Les alchimistes grillaient les sulfures pour préparer l'arsenic blanc. 

      L'orpiment peut être obtenu en fondant du réalgar et du soufre.

    III. L'arsenic, poison ou bienfaiteur?

      Dans la littérature, l'arsenic est le plus célèbre poison pour tuer. Les personnages dans les romans sont tués par ses propriétés toxiques, et les mots subliment la mort, rendant ce poison connu pour ses caractéristiques toxiques. Pourtant, aucun d'entre eux, ont considéré le fait que ce poison, si toxique soit qu'il, se révèle en réalité, être un remède miracle pour des maladies auto-immunes mais aussi la syphilis.

     Depuis le Moyen Age, l'arsenic est utilisé pour traiter la maladie infectieuse sexuellement transmissible : la siphilis. Puis au XIXème siècle, il est introduit par le chimiste médecin Paul Ehrlich dans la composition du salvarstan, antisyphilitique de référence, jusqu'à l'arrivée des antibiotiques.

      C'est une révolution dans l'étude des maladies auto-immunes. Un traitement à l'arsenic peut guérir des affections incurables, preuve que la dose fait le poison. Ce sont les médecins-chercheurs Mounira Chelbi-Alix du CNRS (centre national de la recherche scientifique) de Paris et Pierre Bobé de Université Paris qui ont montré que le trioxyde d'arsenic (As2O3) a permi la rémission certains patients atteints de leucémie, a pu guérir le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. Ils ont fait des expériences sur les souris, et ont démontré que As2O3 guérit à 100% les maladies auto-immunes de ces souris et a même triplé leur espérance de vie.

      L'As2O3  normalise la production de toutes les cytokines déréglementés, protéïne essentielle à communication de nos cellules tout comme les hormones, et détruit la protéine anormale.

       Les chercheurs ont donc établi un médicament le TRISENOX, un traitement contre la leucémie promyélocytaire aiguë. Composé du principe actif du trioxyde d'arsenic, et des excipients du sodium hydroxyde et du chlorhydrique acide, le médicament a pu guérir 66% des leucémies.

     

     

    IV. Les effets du poison sur l'Homme 

      L'arsenic est présent dans la nature, et est souvent en petite dose dans les eaux des rivières ou des nappes phréatiques. Dans le ças du Bangladesh, en 1990, 150 millions de personnes ont été exposés à une eau contaminée par l'arsenic d'origine naturelle, entrainant des maladies telles que le cancer des poumons, de la peau, de la vessie..

    Le trioxyde d'arsenic

      Le trioxyde d'arsenic, poudre blanche utilisée dans les raticides, il est facile de s'en procurer, inodore et sans goût, dont la consommation excessive, aiguë ou chronique, conduit à des symptômes qui se confondent avec une intoxication diverse.

      Voici un schéma des transformations de l'arsenic dans le corps

     

     

     

    Dans le cas, de Madame Bovary, Gustave Flaubert

      Prenons exemple du célèbre roman réaliste Madame Bovary de Gustave Flaubert. Le personnage éponyme Emma Bovary, après avoir vu son ancien amant Rodolphe, elle est persuadée que son amant ne l'a jamais aimé, et qu'elle a une vie de désillusions.. Pour mettre fin à ses jours, elle court chez l'apothicaire pour prendre de l'arsenic. [Voir l'extrait cité plus haut] Les effets se font ressentir sur plusieurs heures, nous pouvons les voir chez Emma Bovary, par la description du ressenti du personnage tourmenté, par des procédés stylistiques du texte. Citons les métaphores "Elle sentait un froid de glace", "cet affreux goût d'encre continuait", ou encore les noms "soif", "étouffement", "nausée" et "vomissement", qui montrent l'agonie d'Emma de façon très crue et réaliste, avec une objectivité médicale. Le corps est omniprésent dans la description comme le témoigne le champs lexical.

      Dans la réalité,  l'arsenic provoque sur le corps des sueurs froides, des crampes, des spasmes, des convulsions, des diarrhées, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, sensibilité au ventre, délire et mort.

     De ce fait, Flaubert respecte la réalité dans son roman, car il suit les caractéristiques du  mouvement réaliste. Le réalisme est un mouvement littérature qui consiste à représenter la vie, la société et l'Homme tels qu'ils sont. Flaubert dans l'extrait qu'on a étudié, n'embellit pas la réalité, ni la transforme, mais il la représente avec son style d'écriture, ce qui inscrit son roman dans la littérature.

    Le Roman et l'Arsenic

    Mort de Madame Bovary, peinture de Albert Fourié 1883

    Dans le cas de Thérèse Desqueyroux, François Mauriac

      Puis dans le célèbre roman  Thérèse Desqueyroux, écrire par François Mauriac en 1927. Le personne éponyme du roman, Thérèse tente de tuer son mari, en l'empoisonnant à l'arsenic. Le roman débute sur la fin du procès, après délibération, Thérèse est innocentée, car son mari, Bernard, veut éviter le scandale, et punir sa femme. Il a tout prévu, il condamne sa femme à la solitude dans la grande maison, et lui enlève sa fille Marie, sans échapper à la comédie qu'elle doit jouer pour entretenir l'image de sa famille. Le narrateur fait une analepse, un retour en arrière, pour expliquer aux lecteurs, pourquoi Thérèse a commis son crime.

    -> Le poison offre au personnage diverse incarnation, Thérèse est la provinciale et l'empoisonneuse. L'emploie de l'arsenic est né de sa perte de la moralité et de la vérité, le poison, paraît ici, comme une clef pour voir comme l'explique Freud au "continent noir" de la femme, c'est-à-dire sa puissance obscure. Thérèse, incarne  la tentation mortelle par son utilisation de l'arsenic, elle compense sa faiblesse par une alliance avec le démoniaque. Elle hérite d'un statut mythique ; elle s'impose comme la figure de celle qui obéit à la pulsion de mort, pour aller au terme de soi.

    -> Lorsqu'elle administre une double dose d'arsenic à son mari Bernard, elle est dictée par son inconscient, et est complice des forces mortelles.

      Bernard, le mari, prenait des gouttes de Fowler, solution découverte en 1786 par Thomas Fowler, à base d'arsenic minéral toxique, très dangereux s'il est mal quantifié. Thérèse se procura du poison, du trioxyde d'arsenic, falsifiera les ordonnances pour l'administrer à son mari, en augmentant toutes les doses présentes dans la solution.

     Ces surdosages produisent des effets indésirables, on constate des "pulsations précipitées", dûes à l'hypertension; de plus, la solution contient "d'assez forte doses de chloroforme, (...) d'aconitine", l'aconitine qui est un alcaloïde et neurotoxine, molécule organique. Le chloroforme, un composé chimique utilisé comme anesthésique, est responsable des "pulsations précipitées", et des "grelottements" du mari. 

     

    Le Roman et l'Arsenic

    Affiche du UGC, pour le film Thérèse Desqueyroux, réalisé par Claude Miller avec Audrey Tautou et Gilles Lellouche, adaptation du roman. 

      L'affiche du film représente bien le personnage de Thérèse Desqueyroux, l'on peut voir la moitié de son visage dans l'ombre où se verse une larme ensanglantée.

     

      Ces deux célèbres romans, Madame Bovary et Thérèse Desqueyroux présente des femmes vivant une existence monotone et attendent le grand amour. Vivant dans l'imaginaire, elles aboutissent à l'échec pour avoir trop rêvé et placé leur espoirs et confiances en des êtres qui ne les méritaient pas. Les auteurs, à l'aide de la littérature, déplace le modèle romanesque en faisant de leur héroïne des femmes complexes. 

     

     


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    Socrate et la Cigüe

     

    "Tu as horreur du poison visible qui cause la perte du corps, aie bien davantage horreur de la toxine qui tue l'âme. La ciguë un poison pour le corps, mais beaucoup plus fort est le poison de l'âme, le plaisir."

     Erasme   

     I/- La Grande Cigüe

    Le théâtre et la Ciguë, IIIe av.J.C

     La cigüe, grande cigüe ou conium maculatum est une plante très toxique. Utilisée par les Athéniens dans le cadre de la loi du Talion (condamnation à mort), elle fut d'abord considérée comme une plante magique dont on se servait en magie noire : on peut se référer aux trois sorcières de MacBeth qui s'en servent dans leur potion.

    La Cigüe tachetée (autre nom de cette plante) est une plante pouvant atteindre 1 à 2 mètres de hauteur. Ses feuilles font en moyenne 50 centimètres de longueur pour 40 centimètres de large.

     

    II/- Composition de l'alcaloïde présent dans la cigüe

         L'alcaloïde (substance active des plantes) présent dans la cigüe est la conine d'où son nom latin conine maculatum. La conine est un dérivé de la pipéridine et se trouve (dans la cigüe) sous la forme d'un liquide brun très clair, huileux et à l'odeur d'urine de souris. C'est une molécule très peu soluble dans l'eau : pour 1L d'eau on ne peut dissoudre que 10mL de Conine. Cependant elle est soluble dans l'éthanol et l'éther. Sa formule brute est C8H17N. C'est un alcaloïde ganglioplégique, inhibiteur des ganglions sympathiques et parasympathique, ce poison provoque donc une paralysie respiratoire. 

    Formule Brute C8H17N
    Masse molaire  127,2273 ± 0,0078 g/mol
    T° Fusion -2
    T°Ebullition 166
    Masse Volumique 0,844 à 0,848 g·cm-3 à 20 °C  

     

    III/- La synthèse de la conine

       La Première synthèse de la conine est faite par Albert Ladenburg : 

    - Chauffer de l'iode de méthylyiridinium à 300°C (575K) afin d'obtenir du 2-Méthylpyridine.

    - Mélanger le 2-Méthylpyridine avec de l'éthanal acétaldéhyde, pour former, par condensation de Knoevenagel (c'est une réaction en chimie organique entre un composé de méthylène et un aldéhyde ou une cétone dans un milieu faiblement basique pour former une oléfine qui est un hydrocarbure insaturé), du 2-Propenylpyridine. 

    - le 2-Propenylpyridine subit une hydrogénation catalytique (l'hydrogénation catalytique est une réation chimique consistant à additionner un molécule de dihydrogène (H2) à un autre composé, ici le 2-Propenylpyridine) formant ainsi la Conine.

          Coniinsynthese.png 

    IV/- Le Phédon 

         

     

      Le PhédonÉtais-tu toi-même, Phédon, aux côtés de Socrate le jour où il but le poison dans sa prison, ou est-ce un autre qui t'a renseigné ? "

    Dialogue de Platon racontant la mort de Socrate, ses dernière paroles, Le Phédon a été écrit en -383av J.C, Il suit Le Criton un autre dialogue comptant l'enfermement de Socrate suite au procès dont il était la cible dans la prison des Onze.

     

    V/- La Mort de Socrate

         

    Socrate

    "Quands à lui, après avoir marché, il dit que ses jambes s'alourdissaient et il se coucha sur le dos, comme l'homme le lui avait recommandé. Celui qui lui avait donné le poison, le tâtant de la main, examinait de temps à autre ses pieds et ses jambes ; ensuite, lui ayant fortement pincé le pied, il lui demanda s'il sentait quelque chose. Socrate répondit que non. Il lui pinça ensuite le bas des jambes et, portant les mains plus haut, il nous faisait voir ainsi que le corps se glaçait et se raidissait. Et le touchant encore, il déclara que, quand le froid aurait gagné le cœur, Socrate s'en irait. Déjà la région du bas-ventre était à peu près refroidie, lorsque, levant son voile, car il s'était voilé la tête, Socrate dit, et ce fut sa dernière parole : " Criton, nous devons un coq à Asclépios ; payez-le, ne l'oubliez pas ".

    _ " Oui, ce sera fait, dit Criton, mais vois si tu as quelque autre chose à nous dire ". A cette question il ne répondit plus ; mais quelques instants après il eut un sursaut. L'homme le découvrit : il avait les yeux fixes. En voyant cela, Criton lui ferma la bouche et les yeux.".

    Socrate ne ressent au début aucune douleur, ensuite la température de son corps baisse, en premier son estomac puis le reste de son corps. Après ton son corps se raidit, symptôme d'un arrêt cardiaque ou d'un arrêt respiratoire. On retrouve ici une mort paradoxalement sereine et calme.

     

    VI/- La mort de Socrate dans le Phédon est-elle réaliste ?

        Revenons sur la cigüe : le poison présent dans cette plante est un alcaloïde, la conine. Ce poison provoque une paralysie respiratoire extrêmement rapide et douloureuse tout comme le cyanure. Ce premier point ne coïncide pas avec la mort de Socrate qui est très calme : il ne décrit aucune douleur et ses dernière paroles révèlent qu'il a encore toute sa tête donc qu'il ne souffre pas. Cependant on sait que Socrate a pris de la ciguë car : Platon a belle et bien assisté à la mort de Socrate et de plus la cigüe était LE poison utilisé à l'époque grecque et romaine. Cela nous permet donc de savoir que Socrate a ingérer un mélange de poisons dont l'un doit être une drogue ayant pour but d'envoyer de la dopamine ou de stopper la douleur et l'autre ayant pour but de provoquer des douleurs abdominales et une paralysie totale de l'individue. De plus Socrate a un froid qui parcours son corps et la conine ne fait pas ce genre d'effet. D'autres alcaloïdes provenant d'autres plantes comme la Datura ont comme effets celui-ci.

    L'hypothèse la plus probable est celle d'un mélange de Cigüe, de Datura et d'Opium.

     

    VII/- L'hypothèse la plus probable sur la mort de Socrate

      L'hypothèse la plus probable sur la mort de Socrate est celle cité ci-dessus : Socrate aurait ingérer un mélange de :

    -  Cigüe : la conine aurait étouffée.

    - D'opium : cette drogue aurait atténuée la douleur. pour en savoir plus sur l'opium voir : III/- La poésie et L'opium

    - Datura : 

     La Datura est une plante comportant trois alcaloïdes extrêmement toxiques :

    L'atropine de formule brute C17H23NO3, les effets de l'atropine sont nombreux : tachycardie (augmentation du rythme cardiaque), augmentation de la pression intra-oculaire, relâchement des fibres surtout au niveau intestinale (d'où le "froid")...

    La Scopolamine de formule C17H21NO4, les effets de la scopolamine sont moins marqués mais quand même présent, on y retrouve des hallucinations et délires tout comme dans le dernier alcaloïde l'hyosciamine : ce qui explique que Socrate ne pense qu'à rembourser ces dettes plutôt qu'à décrire ses sensations lors de ces dernières paroles.

    Enfin la datura a un effet hypnotique et reposant.

     

    VIII/- Ce qu'il faut retenir

      Socrate (-470;-399), grand orateur philosophe grecque est condamné à mort par empoisonnement suite à un procès pour impiété. il fut enfermé dans la prison des Onze où Apollodore de Phalère, Criton et son fils, Epigènes, Eschines, Platon et d'autres de ses amis viennent le voir. Platon retranscrit la suicide indirect de Socrate et ses dernières paroles dans le Phédon, un dialogue. Socrate aurai ingérer de la cigüe provoquant paralysie respiratoire et mort extrêmement douloureuse, cependant Socrate présente d'autres symptômes comme un froid abdominale et à le droit à une mort sereine. Plusieurs hypothèse existent sur les poisons que Socrate aurai bu et la plus présente reste celle d'un mélange de Cigüe, de Datura et D'Opium.

     


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